Des contacts de langues en général, aux cas particuliers des créoles

Par Anne Abeillé, Guillaume Fon Sing et Michel Launey

(relu par Julie Auger et Alain Kihm)

 

Toute langue se retrouve, en continu ou à certaines périodes, en contact avec d’autres et c’est un des moteurs de l’évolution des langues. On a pu se demander si les effets des contacts entre le français et d’autres langues peuvent conduire à déclarer celui-ci comme une langue mixte, ou une langue créole. Voyons plus en détail ce qu’est  le contact de langues en général, et ce que sont les langues créoles, qui sont bien décrites par les linguistes.

Qu’est-ce que le contact de langues ?

La plupart des langues sont en contact avec d’autres, et peuvent s’influencer mutuellement. Comme dans d’autres échanges entre groupes humains, ces contacts sont souvent inégalitaires: une langue parlée par un plus grand nombre, ou par un groupe dominant, ou avec un rôle politique, aura plus de poids qu’une autre.

Les contacts touchent le vocabulaire, plus rarement la grammaire, qui évolue beaucoup plus lentement. L’anglais a importé massivement des mots français à l’époque de Guillaume le Conquérant, car la cour d’Angleterre parlait normand, c’est-à-dire une variante du français. La grammaire de l’arménien a été influencée au cours des siècles par celle  du turc, qui a le verbe à la fin.

La plupart des pays sont multilingues, la majorité des humains passe en fait d’une langue à l’autre au cours de la même journée, selon la situation familiale, professionnelle, scolaire etc. Les linguistes appellent “mélange codique” (code mixing) ou “alternance codique” (code switching), ce passage d’une langue à l’autre dans un même énoncé, ou l’insertion à la volée (on the fly) de mots ou d’expressions d’une autre langue dans une phrase, chez des personnes bilingues. On entend ainsi à Paris ou à Tunis des énoncés en arabe avec des mots français, ou à Dakar des énoncés en wolof avec des mots français. Ce type d’insertion a ses propres règles (on insère rarement des mots grammaticaux par exemple), et peut aboutir parfois à des emprunts stables, qui entrent dans le vocabulaire en s’adaptant à la langue d’arrivée. Ainsi fleureter est devenu flirt en anglais, au Moyen Age, qui lui-même a donné flirter, plus récemment, en français, Cela conduit rarement à l’émergence d’une nouvelle langue.

Qu’est-ce qu’une langue “mixte” ?

On a déjà montré que le ‘franglais’ dénoncé par Etiemble en 1964 était une boutade pour susciter des paniques (https://www.tract-linguistes.org/nos-analyses/point-3/ ). Des emprunts lexicaux, dont beaucoup sont éphémères, ne créent pas une nouvelle langue.

Ainsi le chiac, parlé au Nouveau Brunswick, ou le joual parlé à Montréal, sont des variantes de français avec beaucoup de mots d’origine anglaise: j’ai watché la tv ‘j’ai regardé la tv’, right fier ‘très fier’. Mais la grammaire reste celle du français.

Dans d’autres cas, des langues en contact ont des traits en commun, et les frontières linguistiques correspondent rarement aux frontières politiques. Racine arrivant à Uzès en 1661 écrit à La Fontaine son dépaysement linguistique: “Je vous jure que j’ai autant besoin d’un interprète, qu’un Moscovite en auroit besoin dans Paris. Néanmoins je commence à m’apercevoir que c’est un langage mêlé d’espagnol et d’italien”. Non, le provençal n’est pas un “mélange” d’espagnol et d’italien, car il n’est pas le résultat de rencontres entre des gens parlant espagnol et d’autres italien. En réalité, le provençal, l’espagnol et l’italien sont tous trois des évolutions historiques du latin, à travers des changements (phonétiques, lexicaux, grammaticaux). Ces changements ne se sont pas tous passés au même endroit au même moment, de sorte qu’au bout de quelques siècles on peut constater : (1) que le latin a “éclaté” entre formes suffisamment différentes entre elles pour qu’on puisse parler de langues différentes ; et (2) que si l’on prend trois de ces langues nouvelles, A, B, C, on trouvera des traits communs aux trois, d’autres spécifiques à chacune, et d’autres encore communs à deux seulement (A+B mais pas C, A+C mais pas B, B+C mais pas A). Racine a correctement observé que le provençal avait certains traits communs avec l’espagnol et d’autres avec l’italien, mais son diagnostic de “mélange” est erroné. Pour la même raison, le catalan n’est pas un “mélange” de français et d’espagnol, même s’il est parlé entre les deux pays, et qu’il présente des ressemblances avec chacune des deux langues.

Il existe en revanche quelques langues qu’on peut considérer comme “mixtes”, dans des zones de contact intense, par exemple le “portuniol” qui mêle portugais et espagnol, de part et d’autre de la frontière Ouest du Brésil. Et il s’agit en général de deux langues. C’est bien différent de la situation des langues créoles.

Qu’est-ce qu’une langue créole ?

On a beaucoup entendu parler de langue créole récemment. De quoi s’agit-il  exactement?

Les langues créoles sont de vraies langues, et elles sont nombreuses. L’Atlas en ligne APICS en compte 76 (https://apics-online.info/) (Michaelis et al 2013). Ce sont des langues jeunes, nées à partir du 16e siècle (durant la période coloniale), rapidement et dans des conditions souvent dramatiques (des esclaves parlant des langues différentes face à des maitres parlant une langue inconnue), donc des langues essentiellement orales, qui ont été souvent minorées (seuls Haiti, les Seychelles et la Papouasie Nouvelle Guinée ont adopté un créole comme une de leurs langues officielles).

Ce qui les rassemble c’est qu’à chaque fois, a été repris une grande partie du vocabulaire (oral) de la langue dominante (par exemple le français pour Haïti et les Seychelles), mais pas la grammaire. C’est pourquoi on parle de créoles à base lexicale française (par exemple en Louisiane ou aux Antilles), ou anglaise (à la Jamaïque), ou portugaise (au Cap Vert) etc.

Du point de vue de la grammaire, ce sont des langues bien différentes du français ou de leur langue lexificatrice (la langue qui fournit la base lexicale). Elles ont des noms, des pronoms, des adjectifs, des adverbes, des prépositions, des verbes, des conjonctions, mais pas d’auxiliaire et pas toujours d’article. Le pluriel peut être marqué par des formes postposées : « -yé » (créoles guyanais et louisianais) et « -yo » (créole haitien, par exemple timoun yo veut dire les enfants). Elles n’ont généralement pas d’accord en genre, en nombre ou en personne, et pas de conjugaison verbale, les informations de temps pouvant être apportées par des particules invariables; mais cela n’est pas une règle générale, par exemple en créole réunionnais, « je ne mangerai pas » se dit « mi manzra pa« . L’ordre de base des mots dans la phrase est sujet-verbe-complément. De ce point de vue,  elles seraient plus proches du chinois mandarin.

Par exemple,” j’ai aimé cet homme” se dit : “Mo ti kontan sa zom la”, en  créole mauricien, ou seychellois: avec un pronom sujet (mo, qui vient du français ‘moi’), un marqueur du passé (ti, qui vient du français ‘été/était), un verbe invariable kontan (qui vient de l’adjectif français ‘content’), le nom zom (qui vient du français ‘homme’) et un démonstratif sa…la (qui vient du démonstratif français ‘ce…(là)’).

et en créole haitien: “Mwen te renmen mesye a”, avec le pronom sujet ‘mwen’, le marqueur du passé ‘te’, le verbe invariable renmen (qui vient de ‘aimer’),  le nom ‘mesye’, qui vient du français ‘monsieur’, et ‘a’ article défini (après le nom).

 

On voit que des créoles à base lexicale semblable (ici le français) sont bien différents les uns des autres, même s’ils présentent des propriétés communes. Par exemple le pronom ‘zot’ (qui vient du français ‘les autres’ avec liaison) correspond à ‘vous’ en créole guadeloupéen ou martiniquais et à ‘ils/elles’ ou ‘vous’ en créole mauricien ou réunionnais.

Leurs systèmes phonétiques sont aussi différents entre eux et de celui du français: s’ils ont gardé les voyelles nasales (‘an’, ‘on’, ‘in’), seuls les créoles de l’Atlantique ont gardé l’opposition entre o ouvert (botte) et o fermé (bot), ou entre é (pré) et è (près), et aucun n’a gardé le son ‘u’ (noté /y/ en alphabet phonétique international). Concernant les consonnes, ils ont  gardé le ‘r’, mais seuls les créoles de l’Atlantique ont gardé les consonnes ‘ch’ et ‘j’. Ainsi , en créole mauricien, c’est-à-dire dans l’Océan Indien, ‘bureau’ est devenu ‘biro’, ‘joli’ est devenu ‘zoli’.

Leur écriture est souvent récente (1965 pour le seychellois), avec une orthographe beaucoup plus transparente que celle du français (poisson est devenu pwason par exemple, et ‘bourreau’ s’écrit ‘bouro’). Elle a été fixée récemment, souvent à l’initiative de linguistes, comme ceux du GEREC (Groupe d’Etudes et de Recherches en Espace Créole) aux Antilles.

Ils se sont dotés de dictionnaires, d’abord bilingues, par exemple l’Atlas linguistique des créoles à base française des Petites Antilles de Jean Le Dû et Guylaine Brun-Trigaud (2011-2012), le dictionnaire créole martiniquais – français de Raphaël Confiant (Ibis Rouge 2007), puis monolingues, comme le dictionnaire du créole mauricien d’Arnaud Carpooran (Le Printemps, 2019).

Certains sont en ligne, par exemple pour le créole martiniquais (https://www.potomitan.info/dictionnaire/francais.php) ou le créole mauricien (https://www.lalitmauritius.org/en/dictionary.html)

Le wiktionnaire documente désormais 10 langues créoles à base lexicale française, dont celles parlées à la Dominique ou à Sainte-Lucie. (https://fr.wiktionary.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:langues_cr%C3%A9oles_%C3%A0_base_lexicale_fran%C3%A7aise)

Leur grammaire est aussi complexe, et aussi riche, que celle des autres langues, et fait l’objet de nombreuses publications spécialisées, par exemple dans la revue Etudes Créoles (https://journals.openedition.org/etudescreoles/), avec une synthèse dans l’Atlas en ligne APICS. L’Académie de Maurice a publié en 2011 une grammaire du créole mauricien, rédigée par des linguistes.

 

En France, les langues régionales comprennent plusieurs créoles. La DGLFLF en recense 5 à base lexicale française en Guadeloupe, Martinique, Guyane, et à La Réunion, et un en Nouvelle-Calédonie (le tayo, différent des 28 langues kanak), et 4 à base lexicale anglaise ou anglo-portugaise en Guyane.  Vous pouvez entendre des extraits sur le site du laboratoire du CNRS LISN, qui a mis en ligne un Atlas Sonore des langues régionales: https://atlas.lisn.upsaclay.fr/

 

Quatre de ces créoles à base lexicale française  sont  enseignés dans les écoles françaises, celui de la Martinique, de la Guadeloupe, de la Guyane et de la Réunion.  Il existe un CAPES et une agrégation de créole, où l’on choisit une de ces quatre langues.

Les créolophones qui parlent français sont donc bilingues, tout comme les francophones qui apprennent une langue créole. Apprendre à parler français quand on est créolophone n’est pas plus facile qu’apprendre une langue créole quand on est francophone. Des initiations à la langue créole de leurs élèves ont été mises en place à l’intention des enseignant.es non créolophones à La Réunion. C’est un enjeu important pour lutter contre l’échec scolaire.

 

Il existe aussi une littérature en créole(s). Beaucoup d’écrivains créolophones ont écrit en français, comme Aimé Césaire ou Dany Laferrière.  Mais Raphaël Confiant et Patrick Chamoiseau, par exemple, ont écrit  en créole martiniquais, Georges Castera et Frankétienne en créole haitien, Daniel Honoré et Axel Gauvin en créole réunionnais, Michel Ducasse en créole mauricien, Maryse Condé a inséré des phrases en créole guadeloupéen dans ses romans, et bien d’autres.

Et des traductions existent du créole vers le français et en sens inverse: Rapahel Confiant a traduit L’Etranger de Camus (Moun-Andéwò, 2012), un livre d’Annie Ernaux a  été traduit récemment en créole guadeloupéen par Hector Poullet : Plas la (La Place) https://www.caraibeditions.fr/romans-en-creole/640-plas-la.html

Sans compter les chansons en créole(s), comme celles de Bonbon vaudou (créole réunionnais) ou du groupe Kassav aux Antilles (voir plus bas).

Si vous voulez faire un essai, Google translate (mais pas encore Deep-L!) a désormais intégré trois langues créoles: le mauricien, le seychellois et le haïtien.

Néanmoins, comme le notait Edouard Glissant, ce sont “des langues fragiles”. le créole louisianais est très menacé, le créole mauricien est parlé par toute la population de la République de Maurice mais sans statut officiel, et toujours interdit au Parlement.

Et  le français ?

Il est clair que le français n’est pas une langue  créole, ni une langue mixte, ou alors ces catégories seraient vides de sens et s’appliqueraient à toutes les langues du monde.. Son évolution ne correspond pas au processus de créolisation. Il a émergé sur plusieurs siècles (et non en une génération ou deux). A partir d’une base latine, il a emprunté des mots à de nombreuses langues au fil des siècles, à l’arabe, à l’italien, à l’anglais etc. Il continue à emprunter des mots à des langues variées, selon les pays et les mouvements de population. Il a une longue tradition écrite, avec une orthographe archaïque et particulièrement opaque (que les linguistes appellent depuis des siècles à moderniser (https://www.tract-linguistes.org/reforme ).

Ce n’est pas une langue “fragile” ni une langue minorée, sauf sans doute aux Etats-Unis et dans certaines provinces canadiennes.

Il est parlé dans plus d’une  trentaine de pays et sur les 5 continents. Il présente de nombreuses variations lexicales et phonétiques (les “accents”), en dépit d’une hypercentralisation autour de la France et de Paris, qui empêche souvent de prendre en compte ses variétés en dehors de l’hexagone. On croit qu’en dehors de Paris, on a un “accent”, et que c’est à Paris que se parle et se décrète le “bon” français. On parle de “belgicismes” ou d’”helvétismes” pour des formes comme ‘septante’ ou ‘nonante’, mais on parle rarement de ‘francismes’, pour des emplois limités à la France, comme ‘petit déjeuner’ ou “crèche” avec le sens de structure d’accueil pour enfants, sauf dans le dictionnaire Usito https://usito.usherbrooke.ca/d%C3%A9finitions/cr%C3%A8che et dans la Grande Grammaire du français (2021). On distingue souvent , pour les prix littéraires et dans les rayons des librairies, littérature ‘française’ et littérature ‘francophone’, ce qui n’a pas vraiment lieu d’être. C’est pourquoi nous appuyons la demande formulée par l’Opale (Organismes de politique et d’aménagement linguistique) en 2022 de création d’un Collège des francophones, de façon à confier la gestion de la langue à un organe mandaté par les pays francophones

https://www.reseau-opale.org/, et rappelée par le récent rapport Lakrafi et Taché sur la francophonie. (https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/rapports/cion_afetr/l17b1639_rapport-information# )

 

BONUS : exercice pour employer la catégorie créole à bon escient

Pour bien voir la différence entre une langue créole et une langue avec des emprunts lexicaux variés comme le français, comparons une chanson de Kassav (en créole de la Guadeloupe) et une chanson de Aya Nakamura (en français avec des emprunts lexicaux et de l’alternance codique).

Commençons par ces vers d’une chanson de Kassav (en créole guadeloupéen), en distinguant traduction et glose:

Zouk la sé sel médikaman nou ni (sa kon sa), 

‘le zouk, c’est le seul médicament que nous avons (c’est comme ça)’

avec ‘zouk’ (nom qui vient du français mazurka),’la’ article défini, ‘sé’ présentatif qui vient de ‘c’est’, ‘sel’ adjectif invariable qui vient de ‘seul’, ‘médikaman’ (médicament), ‘nou’ pronom sujet, ‘ni’ (verbe invariable), ‘sa’ pronom démonstratif (qui vient de ‘ça’), ‘kon’ (comme).

Kijan zot fé ? 

‘comment vous allez?’

avec kijan= comment (vient de ‘quel genre’), zot= pronom sujet (vous), fé= verbe qui vient de ‘faire’

Poutan zot sav’ lavi la réd

‘pourtant vous savez que la vie est dure’,

avec ‘poutan’ adverbe (vient de ‘pourtant’), ‘zot’ pronom sujet (vous), sav’ (verbe qui vient de ‘savoir’), lavi (nom qui vient de ‘vie’),  ‘la’ marqueur de défini, ‘réd’ adjectif invariable qui vient de ‘raide’.

On voit que ce qui correspond à nos articles (la) est invariable et suit le nom. Certaines phrases sont sans verbe, comme dans bien d’autres langues (sans copule être), et les subordonnées peuvent être sans conjonction et sans pronom relatif (nou ni= que nous avons), comme dans bien d’autres langues, comme l’anglais (I know (that) life is tough, the medicine (that) we have).

On voit que c’est une grammaire différente de celle du français, même si elle en reprend beaucoup de mots.

Passons maintenant à une chanson de Aya Nakamura (Djadja) en français:

Hello papi, mais qué pasa? (Mais qué pasa?)

J’entends des bails atroces sur moi

À c’qu’il paraît, j’te cours après? (Oh yeah, yeah, yeah)

Mais ça va pas? mais t’es taré, oh ouais

Mais comment ça, le monde est tit-pe?

On voit deux mots empruntés à l’anglais (hello, yeah), une insertion de phrase en espagnol: Qué pasa? (qu’est-ce qui se passe?), puis un vieux mot français ‘bails’ avec un nouveau sens (histoires), et un mot en verlan tit-pe pour ‘petit’. La grammaire est bien celle du français parlé ou informel: négation avec ‘pas’ et sans ‘ne’ (ça va pas?), élision de ‘tu’ devant voyelle (t’es taré). Du point de vue de la grammaire,  les phrases ont bien les formes fléchies de ‘être’, à la différence de celles en créoles.

 

NB Ce billet applique les rectifications orthographiques de 1990 et l’invariabilité du participe passé avec avoir.

 

Références

Anne Abeillé, Danièle Godard (dir). La Grande Grammaire du français, Arles: Actes Sud, 2021.

Arnaud Carpooran, Arnaud.  Diksioner Morisyen (Trwaziem edision). Le Printemps, 2019.

Françoise Gadet  & Ludwig Ralph (2015). Le français au contact d’autres langues. Paris. Ophrys. Collection l’essentiel français.

Alain Kihm, “Les créoles à base française”,  Langues et Cité, numéro 5, 2005,https://www.culture.gouv.fr/content/download/93528/file/lc_5_2011_creoles_def.pdf

Sibylle Kriegel (dir) , Grammaticalisation et réanalyse, Approches de la variation créole et française, Paris: CNRS Editions, 2003.

https://www.cnrseditions.fr/catalogue/linguistique/grammaticalisation-et-reanalyse/

Michel Launey, la République et les langues, Raisons d’agir, 2023. https://www.raisonsdagir-editions.org/catalogue/la-republique-et-les-langues/

Jean Le Dû et Brun-Trigaud Guylaine, Atlas linguistique des petites Antilles. Éditions du Comité des Travaux Historiques et Scientifiques, 2011-2012.

Susanne M. Michaelis, Philippe Maurer, Martin Haspelmath & Huber, Magnus (eds.) 2013. The Atlas of Pidgin and Creole Language Structures. Oxford: Oxford University Press

https://apics-online.info/

Salikoko Mufwene & Cécile Vigouroux (Éds.), Colonisation, globalisation, vitalité du français, Paris: Odile Jacob, 2014

OPALE, 2022, Recommandation relative à la création d’une instance internationale

d’avis, d’observation, de documentation et d’aménagement linguistique de la langue française, Mons.

https://www.reseau-opale.org/File/35/Recommandation_OPALE_2022_CollegeDesFrancophones.pdf

Shana Poplack, « Sometimes I’ll start a sentence in Spanish Y TERMINO EN ESPANOL: Toward a typology of code-switching », Linguistics 18, 581-618, 1980.

Shana, Poplack, Sankoff, David, Miller, Christopher « The social correlates

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